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On the tracks of wolves in the Alps - August 4th to 18th 2013

C’est en Drôme Provençale que nos jeunes pisteurs de loup viennent d’arriver pour un séjour sous le signe du suivi de la faune sauvage alpine ! Suivez-les à la trace ici, sur leur journal de bord quotidien ! Voir descriptif détaillé

On the tracks of wolves in the Alps - August 4th to 18th 2013

C’est en Drôme Provençale que nos jeunes pisteurs de loup viennent d’arriver pour un séjour sous le signe du suivi de la faune sauvage alpine ! Suivez-les à la trace ici, sur leur journal de bord quotidien ! Voir descriptif détaillé

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Le Journal de Bord

Piège à poils

Bientôt sur vos écrans ... avec plus de photos !!!!




Lundi 8 Juillet 2013

Phase Contact : c’est parti pour 15 jours sur les pistes du Loup

Hop, hiking shoes, backpack, and we are already in the field ! Sylvain was guiding Louise, Manon, Leo, Alexis, Guillaume, Matthieu, Martin et Vincent. For this first trip, 2 missions was given to our 8 hunteurs-écologues :
- (1) regarder take a look at the environments and landscapes with the sight of the wolfs,
- then (2) find our way with the eyes of wolfs hunter !

Point de vue sur la vallée du centre

Après une courte montée vers une crête, le point de vue final sur les vallées et montagnes environnantes nous permet d’exercer notre sagacité d’observateurs : le paysage est disséqué selon ses potentialités pour le Loup (forêt pour se cacher, ravins pour placer une tanière, lisière forestière et pâturages pour chasser...), mais aussi pour ses proies que sont Chevreuils, Cerfs et Chamois notamment.

Nous commençons ainsi à percevoir comment le loup utilise l’espace pour différentes phases de son cycle de vie (reproduction, recherche de nourriture...). Les menaces pour le Loup observables dans le paysage sont également analysées, et nous apprenons ainsi que les deux principales causes de mortalité pour le Loup en France sont les collisions sur la route, ainsi que la chasse et le braconnage. Tout cela nous permet d’aborder de fil en aiguille un certain nombre d’éléments de la biologie et de l’écologie du Loup, comme par exemple tout ce qui concerne ses déplacements.

C’est ensuite du côté du chercheur de Loup que nous nous plaçons : comment trouver des informations sur l’écologie du Loup dans cet environnement ?
Quatre pistes émergent déjà : la recherche d’empreintes, de poils accrochés à la végétation, de cadavres de proies, et enfin de fèces (crottes). Malheureusement, c’est uniquement une crotte de renard gavée de noyaux de petits fruits que nous découvrons sur le chemin !

Ah oui, n’oublions pas notre mission subsidiaire : arriver à différencier au chant les deux espèces de cigales les plus courantes dans les bois environnants : mission remplie avec brio, ce qui nous permet maintenant de distinguer la Grande Cigale Commune Lyristes plebejus au chant rapide et changeant, et la Cigale grise Cicada orni au chant plus lent et plus régulier !

Notre premier échantillon à analyser !

Suite à l’observation d’un Milan noir nous survolant nous redescendons rapidement, trouvant tout de même quelques touffes de grands poils dans un champ en fond de vallon : de la matière pour un atelier de détermination de poils ! Nous enchainons ensuite pour un premier repas en terrasse tous ensemble et avec nos confrères des « grottes », des « arbres », de l’« archéo » et des « drônes ».


Phase Découverte : suivre les loups, comment çà marche ?

Cet après-midi, au frais à l’intérieur ! Nous découvrons donc l’ensemble des méthodes de suivi des populations de Loup, leurs avantages et inconvénients, ainsi que le matériel que nous utiliserons !

Tout d’abord, les méthodes indirectes (où l’on ne voit pas l’animal) et non invasives (ne perturbant pas l’animal, ou tout du moins le dérangeant le moins possible) comme le suivi des empreintes et des pistes, la recherche de zones grattées au sol, de cadavres de proies, de poils ou encore de fèces : nous allons toutes pouvoir les pratiquer si la chance nous sourit, et avec des améliorations sensibles par l’utilisation de pièges à empreintes et de pièges à poils !

Ensuite, les méthodes directs nécessitant de voir l’animal. Nous apprenons que l’observation directe est possible mais qu’elle demande un investissement en temps considérable pour être efficace (des mois au minimum !). Pour favoriser nos chances d’observer l’animal (ou d’autres mammifères), il est donc décidé de prévoir de faire des affûts durant la quinzaine, soit au sol en bord de clairière, soit perché dans les arbres grâce aux hamacs installés par le groupe d’« Au fil des arbres ».

Une autre possibilité nous est offerte par la matériel du programme Panthera que nous découvrons : l’utilisation de pièges-photos détectant automatiquement les mouvements devant la caméra pour prendre en photos la grande faune, intéressant !

Nous évoquons ensuite brièvement les méthodes plus invasives (ayant un impact plus important sur les animaux) -qui ne sont pas utilisées dans le cadre du programme Panthera- comme le hurlement provoqué (on hurle comme un loup pour provoquer une réponse) et la capture d’individus pour leur poser un moyen de suivi par antenne ou pas satellite.

Un tour de table ayant permis de voir les motivations et intérêts de chacun, il est donc décidé de favoriser la recherche d’indices de présence en randonnées, que ce soit pour le loup ou pour ses proies, de faire de la pose de pièges (photos, à poils, à empreintes), et de faire des affûts !
Programme alléchant qui sera complété par une visite chez un éleveur ayant été attaqué par le Loup au mois de Juin dernier. Bref, un programme chargé nous attend, mais c’est le temps de se divertir avec les activités non scientifiques, rendez-vous donc par tranches d’âges pour de nouvelles aventures !

Mardi 9 Juillet 2013

Phase Découverte : On se lance !

Piège photo en action

Pour ce 2e jour nous avons testé et posé nos premiers pièges dans le gigantesque parc du centre Musiflore. Après être passé des grands chemins aux sentiers puis aux petites sentes d’animaux, nous posons nos trois pièges photos à l’entrée de clairières herbeuses ou de coulée dénotant le passage de grands ongulés. L’espoir de photographier un Loup est très très mince, mais pour ce test, une photo d’un chevreuil ou d’un renard serait déjà une belle réussite !

Piège à poils





Nous cherchons également un tronc d’arbre ou poser un piège à poils hi-tech modèle 3DX2050, versions « paillasson & bout de ficelle » ! Après dicussion nous optons pour une tronc d’arbre tombé en travers d’une sente en espérant que les animaux passant dessous se frotteront à notre piège et nous laisserons un petit souvenir !




Mais avec tous ces insectes qui nous bourdonnent autour par cette chaude journée, difficile de ne pas donner quelques coups de filets par ci par là ! Et pour cette première tentative de Manon d’attraper un papillon, c’est une mégère qui lui est tombée dessus ! Non non, pas la concierge du centre, mais bien La Mégère Lasiommata megera, beau papillon orange bariolé de brun.

Intermède entomologique pour Manon
Pas facile de sortir ce papillon du filet sans qu’il s’échappe !





Phase Approfondissement :

L’après-midi, c’est en salle que nous commençons afin d’apprendre comment faire un moulage d’empreinte. Après une démonstration par Sylvain avec une empreinte de Loup moulé au Kyrghistan (s’il vous plait !), tous s’y attèlent et très vite 4 moulages test sont en préparation. La méthode n’est pas très compliqué, mais il faut trouver le bon ajustement pour la consistance du plâtre (idéalement comme du fromage blanc onctueux) afin que le moulage sont joli mais qu’il ne mette pas 3h à sécher. En effet il ne s’agit là que d’une initiation, sur le terrain il faudra que tout soit sec en 15mn !



Trois tentatives de moulages d’empreintes : platre trop liquide au fond, trop pateux à droite, et comme il faut à gauche !

Les tentatives de nos pisteurs en herbes obtiennent des résultats variés avec tous les extrêmes du trop liquide au trop solide. Morale pour la tentative de droite : ne pas refaire de plâtre dans le vieux plâtre pas fini des voisins, çà solidifie tout d’un coup !!! Rendez-vous pour le démoulage après notre petite sortie de l’après-midi !



De la boue !

Là il s’agit d’aller mettre en œuvre notre troisième type de pièges : les pièges à empreintes. Pas loin de la rivière en contrebas du centre, il y a en effet des zones de boues toutes sèches et totalement inaptes à enregistrer le passage d’un sabot de chevreuil ou de pelotes plantaires d’un canidé. Le soleil durcit en effet les sols empêchant les pattes d’animaux de marquer, mais la pluie elle à tendance à effacer ! Difficile ! Pour favoriser le relevé d’empreinte, nous nous contentons donc de transporter quelques arrosoirs d’eau sur les zones les plus favorables et situées sur un site de passage à la convergence de la rivière et de plusieurs lisières. Retour dans 2 jours pour voir le résultat !

Notre première randonnée arrivant déjà demain, une discussion s’amorce ensuite pour réfléchir à comment utiliser au mieux nos futures randonnées pour notre projet d’étude. Il est proposé de se consacrer à l’étude des principales proies des Loups que sont les ongulés sauvages. Après quelques réflexions sur la différence entre des données qualitatives et quantitatives, et entre les données quantitatives absolues (comme une densité d’animaux au Km2), et relatives (comme des comparaison entre sites basées sur des indicateurs indirects), nous discutons sur les principales méthodes d’études de terrain en écologie que sont les transects et les échantillonnages par point ou carré. Petit à petit, une idée fait son chemin : utiliser nos chemins de randonnées comme transects afin d’étudier les différences d’abondances d’indices de présences d’ongulés sauvages selon les milieux présents et/ou les altitudes.

Le Sympetrum rouge-sang Sympetrum sanguineum

Mais comme les Libellules nous ont narguées durant toute cette discussion, on ne pouvait pas repartir sans en observer une de près ! Et c’est un beau mâle de Sympétrum rouge-sang Sympetrum sanguineum qui finit sous les objectifs : quelle couleur !!

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